« Home | Un week-end de Rêves » | Vénérons les Smarties » | Pas capable » | Quand.... » | Le Syndrome du Mâle » | Activités nocturnes » | La vérité, part II » | La vérité » | Ça peut toujours servir » | Joindre l'ultime a l'agréable »

Je suis tellement content pour toi!!

Avez-vous dit/écrit cette phrase dernièrement?

Étiez-vous sincère? Ça vous arrive de la dire pour être poli seulement? Vous ne vous sentez pas hypocrite?

C'est difficile de tracer la ligne entre l'hypocrisie, la politesse et l'envie de plaire. C'est quelquechose qui achale énormément, du moins dans mon cas. Incapable de dire quelquechose que je ne pense pas, incapable de faire semblant d'être heureuse pour quelqu'un quand je ne le suis pas. Et la plupart du temps, aussi incapable de taire ma réelle opinion. Avec l'âge, j'arrive a me retenir car j'ai appris que souvent, ça n'apporte rien de bon. Des conflits, des regards de travers, des commentaires désobligeants, Elle est ben bête elle!

Rien de bon. Ou peut-être que si, mais a long terme. Mais ça, sur le coup, personne ne le voit, le long terme. On est rapide a lapider celui ou celle qui ose dire les vraies affaires. Quoi qu'on en dise, la franchise n'est pas toujours la bienvenue.

Donc je me tais quand tout le monde autour a la fibre hypocrite. L'hypocrisie par politesse ou se taire par politesse, je préfère la 2ième option.

En quoi aide-t'on quelqu'un quand on lui dit ce qu'il veut entendre? On lui fait plaisir, on le flatte, mais on ne l'aide pas.

Un coup de pied bien placé, ça fait mal sur le coup, mais ça fait avancer.

Ça m'arrive de le dire... quand je le pense. Je suis souvent contente pour quelqu'un, pour une niaiserie... Alors je le dis. Je pense tout ce que je dis, mais je ne dis pas tout ce que je pense. ;)

Je crois aussi que bien souvent, à trop vouloir flatter, on nuit plus qu'on aide. C'est vrai qu'un coup de pied au cul bien placé, ça fait mal sur le coup, mais ça rend bien plus service!

Je pense un peu, beaucoup, pas mal comme toi :)

Quand je le dis, c'est que je le pense vraiment! Sur le net, si je le pense pas, je m'abstiens de tout commentaire!

Si je suis en face de la dite personne, ça va dépendre du lien que j'ai avec elle. Si c'est une personne proche, je vais lui dire ce que je pense vraiment, quitte à lui faire de la peine! Si c'est une personne que je connais moins, je vais m'abstenir ou axer sur un point positif de la situation. Et si c'est quelqu'un qui me tappe sur les rognons, je vais lui lancer un beau "Félicitations!" sarcastique qui veut... tout dire ;-)

Avec le temps j'ai commencé à ne plus jamais dire (ou rarement !) ce que je ne pensais pas vraiment, surtout en matière de compliment. Donc non, je ne dis jamais "Je suis tellement contente pour toi" sans le penser vraiment ;)

Moi je crois qu'il faut osciller entre les deux. Et faire attention au contexte psychologique, à la fragilité des gens, à leur état mental. Dire à un cancéreux en phase terminale qu'il est nul et bon à jeter n'est pas très positif. Dire à un déprimé en phase suicidaire qu'il ferait mieux de se pendre, Marie-France Hirygoyen a défini cette attitude comme de la torture mentale et du harcèlement moral proche de la perversion.

Par opposition dire à un enfant infernal qu'il est superbe et gentil par soucis de positivisme, lui donner des gages matériels alors qu'il est un petit monstre au quotidien n'est pas lui rendre service, ni à un con perpétuel qu'on le trouve magnifique même ci celui-ci enchaîne les succès qui le rendent imbuvable et étanche à l'humanité qui l'entoure.

O peut dire sincèrement "je suis content pour toi" quand on le pense réellement. En faire une posture mentale vous range rapidement dans la clique des hypocrites falsificateurs / manipulateurs, les pires. J retiendrai la phrase de ma mère : "il faut être vrai". Ce qui signifie qu'il faut ni être hypocrite, ni méchant, mais dire ce que l'on pense, gentiment, mais sans blesser quiconque en évitant les attaques personnelles, sauf le con véritable qui vous rembarre par une attaque ad hominem. Celui-là, il faut de toute urgence le laisser sur le bord de la route où "les chiens aboient et la caravane passe".

Ce n'est pas non plus rendre service à uin enfant niu l'aimer que de le laisser aller à ses errances infantiles capricieuses. Quelques fois un bon coup de pied ou une tape sur les fesses fait mieux que 10 heures de discours moralisant, permet de crever l'abcès et de repartir de zéro. Je ne fais pas l'apologie ici de la violence physique dans l'éducation, bien au contraire. Mais s'en priver systématiquement fabrique aussi des petits crétins manipulateurs qui vous regardent droit dans les yeux en suggérant d'appeler le N° vert alloué à sa connerie. J'en ai connu.

Reste la délicatesse et la vérité. On peut dire ses quatre vérités à quelqu'un à partir du moment où on ne le crache pas sur les toits en public. La diffamation est un crime social et le propre des petits, des médiocres. La personne, bien que fâchée au premier abord, vous sera reconnaissante de l'avoir fait sous seing privé à l'abri des regards et des médisances. Rien de pire que ceux qui traitent de cons et de médiocres les autres en public : ils ne font que renforcer la leur et leur arrogance supérieure par un jugement lapidaire qui n'a aucune valeur. Pire, insulter quelqu'un à tord et à travers est un service que le con fait à ce ou celui qu'il ne peut appréhender ou comprendre.

Finalement, l'indifférence et le mépris est ce qui paie le mieux. S'intéresser sincèrement à ses proches et être vrai avec eux, le plus authentique, s'intéresser aux autres aussi mais évacuer drastiquement ceux qui ne vous apporteront que du négativisme, même en famille et en entreprises, les principaux repères de la méchanceté gratuite.

Post a Comment