Friday, September 29, 2006

3 heures du matin

Bébé hurle.

N'écoutant que mon instinct, a moitié endormie (pas mal endormie) je me précipite dans la chambre de bébé. Une tétée, une ride de chaise berçante, c'est une question de quelques minutes avant de retrouver mon lit adoré.

Ça, c'est ce que mon cerveau encore embrumé pense.

Je me penche pour prendre mon gros paquet en larmes, viens voir mam....

Ô Joie.
Joie joie joie.

Bébé est tout mouillé. Catastrophe pipi.

Dans la pénombre, je cherche des yeux le sac de couches (trop petites) maudit. Trop loin pour mériter un coup de pied, je lui tire la langue. Gnan.

Je couche mon bébé tout chaud sur le plancher, lui enlève pyjama, camisole et couche.

Un AAAAOOuuuuuiiiaaaaaaaaaaaa! joyeux retenti.

Ah ben voila, mon mini Pavarotti est maintenant parfaitement réveillé, tout heureux de gigoter les fesses a l'air au beau milieu de la nuit. Par expérience, je sais que j'en ai pour au moins une bonne heure. Une heure de temps de qualité avec mon 2 dents quadrupède. Il est 3 heures 9 minutes du matin.

2 choix aussi attrayants l'un que l'autre s'offrent a moi.

Choix 1: Bercer le paquet gigoteux pendant 1 heure.

Tentant. Mais dangereux. Je risque de m'assoupir avant bébé, tomber de la chaise, me casser le nez...
Pas bon.

Choix 2: Amener le paquet gigoteux dans le lit conjugal, me coucher près de lui et faire semblant de dormir.

Ah la on parle! Juste l'idée de m'allonger dans mon lit douillet me fait saliver.
Choix 2 vendu!

J'amène donc bébé, qui chante toujours, dans mon lit.

J'en ai pour 1 heure.
1 heure de ti-doigts dans le nez, dans la bouche, les oreilles.
1 heure a me faire tirer les cheveux, les cils, les joues.
1 heure a me faire mordre le nez.

Et avec tout ça, il faut que j'ai l'air de dormir. Mon coeur se gonfle d'amour. Quel doux et merveilleux moment a passer avec mon bébé....(soupir)

Tu te trouve comique hein, bébé machouilleur de nez! Attends mon petit, attends. Ne te pose pas de questions si un jour, quand tu auras, hof, 16-17 ans, maman se glisse subtilement dans ton lit au beau milieu de la nuit et qu'avec des petits cris de joie elle se met a te taponner la figure, a te baver dans le cou et a manger tes cheveux!!!
Justice sera rendue!!
Ta mère a une mémoire d'éléphant, n'oublie jamais ça.

Tuesday, September 26, 2006

Bulletin Spécial

Demeurez a notre antenne, la programmation régulière reprendra sous peu.

(musique d'ascenseur)

Thursday, September 14, 2006

Mr. Papouche

A la maison, on a une 'Huggies' assise a l'arrière de la cuvette des toilettes. Y'en a qui y mette un joli pot de fleurs en plastique, d'autres des produits de toilette ou encore la fameuse boite de kleenex. Pas chez nous. Ici on a une couche #5 (27 lbs et +), avec des yeux, une bouche, un nez et un chapeau jaune. C'est Mr. Papouche ou pour les intimes, Papouche la couche.

Fiston, 3 ans, n'étant pas encore propre, une éducatrice motivée a eu l'idée lumineuse de faire naitre Papouche la couche. Chaque matin, pendant mon petit pipi matinal en tête-a-tête avec Papouche, je me demande sincèrement comment jouer avec une marionnette faite avec une couche jetable pourra aider mon fils a utiliser la toilette. J'ai plutôt peur pour sa santé mentale, ou pire encore, pour l'avenir de nos chers petits abandonnés aux mains d'éducatrices a l'esprit tordu qui s'amusent a faire des bonhommes avec des couches.

Et après, on se demande ou s'en va le monde....;)
(Y'a pas a se demander, il s'en va chez Jean Coutu acheter un paquet de 48 pampers pour faire des ti namis a Mr. Papouche!)

Tuesday, September 12, 2006

Le merveilleux temps des figues

Oui oui chers amis, la trop courte saison des figues est a nos portes. C'est avec une immense joie que je vous fait donc découvrir un de mes plats favoris. Un petit souper qui se concocte en 2 temps 3 mouvements, parfait pour un soir de semaine.

Saucisses aux figues (Tiré du livre A la di Stasio)

4 saucisses italiennes douces ou fortes
huile d'olive
8 figues fraiches ou séchées
fines herbes fraiches (thym, basilic ou sauge)

-Dans une poêle, dorer les saucisses dans l'huile.
-Poursuivre la cuisson jusqu'a ce qu'elles soient cuites.
-Réduire le feu, disposer les figues parmi les saucisses avec l'herbe choisie.
-Cuire juste pour chauffer les figues.

Et voila!!! Une tite bouchée de saucisse avec un ti morceau de figue, c'est tout a fait merveilleux!

Friday, September 08, 2006

On est fier ou on l'est pas

J'ai 7 ans. J'ai un vélo neuf, un vélo de grande. Un beau vélo bleu. Bleu parce que c'est ma couleur préférée. Je suis toute petite, toute minie, et mes amis, 2 grands garçons, ce sont des costauds. Ils n'ont peur de rien sur leur BMX, les cascades s'enchainent, les éraflures se succèdent.
J'essaie de les suivre, tant bien que mal. Je suis une fille, oui, mais pas une mauviette. Je suis capable de faire comme eux, je veux être une des leurs.

Une pente abrupte se présente a nous. Une pente qui finit en L. C'est un cas de 'tu freines ou tu bêches'. Voila ma chance de leur montrer. Le coeur battant, je descends tout doucement, les freins enfoncés. Fiouuuuuuuuuu, mon honneur est sauf, j'ai réussi. A peine le temps de me retourner que j'aperçois les 2 casses-cou qui dévalent la pente a toute vitesse. Pour eux, des freins, c'est tout a fait facultatif. Au bas de la pente il ne ralentissent même pas et tournent brusquement vers la gauche, la ou la route droite et plane reprend.

Ma fierté en prend un coup. J'ai l'air de quoi? A côté d'eux j'ai l'air d'une vraie moumoune. Je dois recommencer, leur montrer que je suis capable de descendre sans les freins moi aussi. Je prends mon courage et mon vélo a 2 mains. Je remonte la côte. Je prends une grande inspiration et je m'élance. Sans les freins cette fois-ci. Je suis comme eux, je suis capable! Surtout ne pas freiner, surtout ne pas fre....

Ciel-gazon-ciel-gazon-ciel-gazon sploush. J'ai du gazon dans la bouche, je ne vois rien. Je n'ai pas mal, mais c'est chaud, c'est visqueux et...eurk. J'ai mal au coeur. Je suis tombée. Je suis ou?

2 mains m'agrippent, me tirent de la. Remise sur mes 2 pieds, la fierté 10 pieds sous terre, je dégouline, je suis brune de la tête aux pieds, j'ai les cheveux tout poisseux et puants. Dans ma chute, j'ai eu la 'chance' d'atterir dans l'égoût municipal. Ou la décharge municipale. La ou les eaux usées de la moitié des habitants de mon village se déchargent. La ou les excréments de la moitié des habitants de mon village se retrouvent. Charmant.

C'est d'ailleurs de la que vient le fameux proverbe:

A trop vouloir faire comme tout le monde, on se met dans marde.

Wednesday, September 06, 2006

Scénario Catastrophe

On se fait tous une idée de notre futur. Une jolie maison, des enfants, des vacances au chalet...plus tard la retraite qui s'annonce, concocter des biscuits un dimanche après-midi avec ses petits-enfants, tranquillement finir ses vieux jours avec l'être aimé....Une vie normale quoi, tout ce qui a de plus banal. La vie qui suit son cours.

Avez-vous déja songé a ce qui se passerait, a votre réaction si tout d'un coup, en quelques secondes, votre avenir était a tout jamais bouleversé? Si le temps d'un battement cil, la vie humaine telle qu'on la connait était en proie a l'extinction? Si l'être humain en était réduit a survivre, au lieu de vivre?

Imaginez....

Imaginez la guerre....Devoir, du jour au lendemain, se terrer dans nos maisons, se battre pour un morceau de pain, dormir sous les bombes. Survivre.

Imaginez si nous devions nous résoudre a vivre sous la terre (The Matrix). Adieu le chalet, le soleil, fini les soirées pop-corn. Plus rien de l'avenir qu'on croyait acquis n'est envisageable.

Imaginez, après ce qu'on croit un violent orage électrique, que la terre est envahie par d'affreux extraterrestres gris qui veulent nous exterminer (War of the Worlds). Ça ne fait plus de sens de se lever le matin et d'aller travailler en sifflotant. Tout nos repères, ce qui nous parait normal, banal, sont anéantis d'un coup. Plus rien ne compte, il nous faut juste survivre.

Imaginez un virus qui décime la moitié de la population humaine, imaginez une bombe nucléaire sur la ville la plus proche, imaginez un séisme d'une telle amplitude que la moitié du continent américain disparait, imaginez n'importe quelle catastrope qui ferait en sorte que votre vie serait en danger, que le monde ne serait plus jamais tel que vous l'avez connu...

....

Je pense que je suis sérieusement en manque de chocolat.

Saturday, September 02, 2006

Les rides contre-attaquent

Personne ne peut se vanter de rajeunir. Sauf peut-être Cher, ou encore Madonna. On sait tous qu'on vieillit, année après année mais dans notre tête, on a toujours l'impression d'avoir le même âge. Dans ma tête, j'ai 20 ans. J'ai maintenant une famille, des enfants, un emploi, mais ça ne fait rien, dans ma tête j'ai 20 ans. Je vieillis sans m'en apercevoir. Il y a bien quelques fois ou mon âge véritable me rattrape. Je prends soudainement 10 ans de plus quand j'apprends qu'une amie de ma petite soeur va se marier, que la petite voisine que j'ai gardé il y a quelques (plusieurs) années est enceinte de son 2 ième...Chaque fois ça me fait le même effet: une boule dans l'estomac. Merde, je suis vieille déja et personne ne m'a averti.
Même les boutiques branchées me rappellent que la trentaine se pointe. Quand une mince et jolie vendeuse le nombril a peine sec me demande si je 'veux vraiment' essayer la micro-jupe motif armé et le top-licou rose pétant, je ne peux m'empêcher d'avaler de travers. A ce moment-la, je revois ma mère. J'étais ado, on magasinait pour la rentrée. Maman voulait tellement que le moulant jeans Levi's taille basse (avec le tag rouge s'il vous plait!) lui fasse...Les vendeuses se regardaient du coin de l'oeil, se moquaient d'elle tout bas. J'avais honte, juste un peu, juste assez. Maman, c'est pas pour toi ici, c'est trop....jeune.
J'ai peur de ne pas me rendre compte que je vieillis. J'ai peur de me retrouver dans une cabine d'essayage et de réaliser soudainement que j'ai passé l'âge de porter un bikini a paillettes. Les magasins devraient se pourvoir de sensor a l'entrée. BIP! Vous êtes une vieille croûte madame, accès refusé!